Depuis le 1er février 2021, il est désormais interdit pour les deux-roues d’effectuer les dépassements interfiles. Pratiquée de manière tellement spontanée par certains, que pour beaucoup, cette pratique est légale et autorisée dans le code de la route.
Tout conducteur de deux-roues (moto ou scooter) ne respectant pas cette règle, s’expose à une amende de 135 euros ainsi qu’un retrait de trois points sur le permis de conduire.
La phase expérimentale de cette pratique avait été mise en place en 2016, sur 3 000 kilomètres de route dans les différents départements en Ile-de-France, dans les départements du Rhône, des Bouches-du-Rhône ainsi que dans les départements de la Gironde. Cette pratique était donc interdite en dehors de ces zones.
Semble-t-il que cette phase d’expérimentation n’ait pas été concluante, puisque le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), mandaté pour analyser ce test.
Ce qui est sûr, c’est que les dépassements des deux-roues lors des ralentissements ou bouchons, c’est terminé, sous peine d’une sanction. Cette pratique, connue de tous les usagers de la route, serait, semble-t-il, un facteur qui augmente les accidents de la route.
Dans certaines régions, où cette phase de test avait été mise en place, on a assisté à un triplement des accidents corporels causés par cette pratique spécifique aux cyclomotoristes ou conducteurs de moto.
Dans les chiffres, on note que depuis 2016, la mortalité des conducteurs de deux-roues aurait augmenté de 12 % dans les zones où cette conduite spécifique était en place. Tandis que dans les régions où cette pratique et conduite n’étaient pas tolérée, on enregistre une baisse de 10 %.
Il est cependant important de nuancer ces chiffres, puisque sur les 16 accidents mortels relevés, aucun motocycliste ne respectait à la lettre le code de la route définie : ne pas conduire au-dessus de 50km/h, effectuer ce dépassement exclusivement en cas de circulation dense et uniquement entre les deux voies les plus à gauche.
Malgré ces résultats mitigés, différentes associations de motards se mobilisent et militent pour autoriser cette pratique sur tout le territoire national, mais aussi et surtout de l’intégrer dans le code de la route. L’objectif serait d’adapter l’apprentissage des tous les usagers de la route, afin d’optimiser la circulation et de garantir une sécurité à tous les usagers.
La bonne nouvelle pour les motards, est que cette loi n’est pas totalement et définitivement interdite. En attendant une nouvelle phase d’expérimentation, l’interfile est interdit pour tous, sous peine d’une amende de 135 euros et retrait de 3 points sur le permis de conduire.